IV
LES TAILLEURS D'ANTIQUES.
1571-1622.
Qu'est-ce qu un tailleur d'antiques? Vainement avons-nous cherché la réponse à cette question dans les vieux auteurs. Le Dictionnaire de Tré­voux ne dit rien. Jusqu'à meilleure explication, il est permis de supposer que ces artisans étaient des sculpteurs d'ordre secondaire, chargés de tailler dans la pierre ou le bois ces imitations de bas-reliefs, de médaillons, de bustes, ou même de sta­tues antiques dont l'emploi s'était fort répandu au xvi° siècle dans la décoration des habitations des grands seigneurs, à la ville comme à la cam­pagne. Les tailleurs d'antiques seraient donc des praticiens habiles, suppléant les sculpteurs dans l'exécution d'ouvrages n'exigeant iii grande inven­tion, ni talent supérieur. Cette profession existait . encore au xvii0 siècle. 11s devaient appartenir à la même corporation que les sculpteurs proprement dits.
326. Robert Thoullet. — 3 avril 1671.
Donation mutuelle de Robert Thoullet, maître tailleur d'anlicques en menuiserie, à Paris, rue des Arcis, et de Jeanne Yon, sa femme. —.(Arch, nat., Y 111, fol. 339.)
327.— Georges Bellanger'", — 22 avril l579-
Donation mutuelle dè Georges Bellanger,
maître tailleur d'antiques à Paris, et de
Robine de Saint-Yon, sa femme; ils sont
^mariés depuis dix ans. — (Arch, nat.,
Y 120, fol. 379.)
328.  — La veuve de Georges Bellanger. -17 janvier 1593.
Contrat de mariage de Claude Merault, maître tisserand en toiles, Vieille-rue-du-Temple, et de Robine de Saint-Yon, veuve de Georges Bellanger, maître tailleur d'an­tiques à Paris, près la porte du Temple. -(Arch, nat., Y 133,fol.'291.)
329.   Jacques Cardon. — 11 octobre , i585. .
Contrat de mariage de Jacques Cardon, tailleur d'antiques, bourgeois de Paris, avec Jeanne Villenau, veuve de Noel de la Croix, mentionné dans un acte-de protesta­tion de saveuve, remariée avec Martin Hac-quenier, notaire au Châtelet, contre la saisie des biens dud. Cardon, faite par le Trésor pour cause de bâtardise.. — (Arch, nat., Z,F658.) .
330.  —René Fortin. - 16 juin i5g4.
Donation par Etiennette Piedeleu,femme de René Fortin, maître tailleur d'ànticques à Paris, rue du Monceau-Saint-Gervais, à Marguerite Fortin, fille dudit René Fortin, de 66 écus 2 tiers à prendre sur une mai­son sise à Paris, rue des Filles-Dieu, à
'■' Cet artisan, marié en i.56g, était mort en 1092, comme l'apprend le contrat de mariage de sa veuve analysé ci-. après.